Le parcours en direct de Louis Lamontagne sur le chemin de Compostelle

Louis Lamontagne devant l’Oratoire Saint Joseph à Montréal

Notre ami Louis Lamontagne se propose de lever des fonds pour Diku Dilenga à l’occasion de son pèlerinage entre Saint Jean Pied de Port en France et Santiago de Compostela en Espagne. Reportez vous à l’annonce correspondante pour les détails.

Mais qui est Louis ? Ou est-il présentement ? Comment se porte-t-il ? Ce sont les réponses à toutes ces questions que vous trouverez dans cette rubrique :

Envoyer vos messages de soutien à Louis en écrivant un courriel à soutenir-louis@diku-dilenga.org et nous intégrerons vos commentaires.

Mise-à-jour : Les commanditaires de Louis peuvent visualiser la progression des promesses de dons sur la page Les commanditaires soutiennent Louis Lamontagne sur le chemin de Compostelle. En date du 11 septembre, les promesses laissent espérer 3.300 $ de dons. Joignez-vous à l’effort collectif pour soutenir Louis 😉

Mise-à-jour : Louis a fait plus de 500 km et les promesses de dons dépassent les 4.000 $. Bravo Louis et merci à tous pour votre soutien. Il reste ncore quelques 300 km pour soutenir Louis en vous déclarant par un courriel à soutenir-louis@diku-dilenga.org.

Allez Louis, bonne marche !


Courte biographie de Louis Lamontagne

Retraité récemment de la Fonction publique fédérale, je recherche une deuxième carrière. Je suis membre de RÉSULTATS Canada depuis plusieurs années où j’ai été sensibilisé de nouveau aux problèmes de la pauvreté et de la faim dans le monde. J’ai été reçu par le Révérend Tambwe en2005 à Nairobi pour visiter les membres de Jamii Bora Trust dans les bidonvilles et apprendre comment le microcrédit les aide à se sortir de la pauvreté. RÉSULTATS m’a redonné espoir que le citoyen ordinaire peut changer le monde dans lequel il habite s’il s’engage et va chercher l’appui des gouvernants de son pays.

Sources de motivation

Ce pèlerinage me donnera l’occasion de réfléchir sur ce que je veux faire pendant ma retraite pour mieux faire ma contribution pour améliorer le monde dans lequel nous vivons et qui subit en ce moment de grands chocs sur plusieurs fronts, soit l’environnement, la surconsommation, l’inégalité de la distribution et de la consommation des ressources.

Je suis persuadé que le problème de pauvreté dans le Tiers Monde commence dans les pays riches et dans les valeurs, les systèmes et les croyances que nous véhiculons. J’ai écrit un projet de pébliciste pour revoir et essayer de changer les croyances qui ne nous servent plus que je mets en annexe.

En résumé, je dirais que le profit et la croissance ne devrait plus être les seuls éléments que poursuivre les grandes corporations. Au niveau individuel, il faudrait remettre en question l’image de bonheur que la publicité nous bombarde continuellement autour de la possession de biens matériels. J’espère pouvoir faire de la sensibilisation des gens que je rencontrerai durant mon pèlerinage sur ces thèmes. Chaque personne que l’on rencontre et que l’on écoute nous en apprend un peu plus sur la vie selon son expérience personnelle et ses talents.

Objectifs de Louis

En juin dernier, j’ai fait le Chemin du Sanctuaire de l’Outaouais d’Ottawa à Montréal, soit 235 km en 12 jours.

J’aimerais parcourir la distance de 780 km entre St-Jean-Pied-de-Port et St-Jacques-de-Compostelle en 33 jours selon le plan du guide du Chemin de St-Jacques en Espagne, de Jean Yves Grégoire et Louis Laborde Balen, aux éditions Rando.

Ce trajet sera fait à pied avec mon sac à dos et je compte rester la plupart du temps dans des refuges le long du Camino Frances.

Route suivie par Louis

Voir la carte de Louis Lamontagne marche aussi pour Diku Dilenga en pleine page

Messages de Louis depuis sa route

2 septembre 2009 : Je suis à Cowansville, en Estrie, à un jour de mon depart. Demain je prends l’avion pour Toulouse, en France, après un détour par Munich, en Allemagne. Mon sac est prêt : 15 kg, sans compter les gourdes d’eau. Juste du rechange pour quelques jours, un peu de nourriture aider à s’acclimater, un livre, une lampe de poche et c’est tout.

5 septembre 2009 : Je suis arrivé à 16h15 à Roncesvalles, après une journee très très fatiguante mais tres belle aussi. Nous avons franchi l’étape la plus difficile, soit une montée de 1.100 mètres pendant une marche qui a duré plus de 8 heures. Nous avons commencé dans la brume puis le soleil était au rendez vous dans ce magnifique panorama de montagnes. Je me suis fait des amis de voyage et de marche. Peter fait aussi une commandite. Le voyage de jeudi à vendredi a été très long et difficile, en passant par Munich pour Toulouse, arrivée à la gare à 12h00 avec le train à 14h00 pour 5 heures avec un transfert: j’étais mort de fatigue quand je suis arrivé et j’ai dormi 6 heures d’affilée même avec le décalage horaire. Le mal de dent qui a voyagé avec moi est maintenant disparu avec les antibiotiques.  Alors pour en revenir à aujoud’hui, j’aurais dû charger plus cher pour les durs 28 kilometres d’aujourd’hui. Le moral est bon parmi les pèlerins qui viennent de partout dans le monde.

Roncesvalles / Ronceveaux : sur l’encyclopédie libre Wikipedia.

6 septembre 2009 : Deuxième journée du pèlerinage se termine a Zubiri, 5 km avant la fin de l’étape prévue de Larasoona où le refuge municipal est fermé. Nous sommes plus de 50 pèlerins qui espèrons que nous pourrons entrer dans le refuge ici. Il fait très chaud mais aujourd’hui c’était surtout de le descente. J’ai fait 22 km et j’espère que je ne devrai pas aller plus loin car il est 15h00 et je suis fatigué. Mes épaules me font mal et je me suis débarassé de linge et autre chose pour avoir un sac plus léger, encore 12 kg. J’ai mal dormi hier dans ce dortoir avec une centaine de personnes dans des bunk beds, placé un à côté de l’autre, par 4 places. Heureusement que j’ai de bons compagnons de route, Sam l’australien et Tom le docteur et Peter aussi irlandais. Dans 5 minutes je saurai si j’ai de la place. Vu aujourd’hui, un pèlerin avec son âne et la tombe commomerative d’une japonaise de 64 ans qui est morte en 2002 apres une montée épuisante.

7 septembre 2009

8 septembre 2009 : Today, I walked 20 km for a total of 95 so far and it was hot again, like the last three days. But surprise, there is a swimming pool in this alberge for pilgrims and the water was sooo nice and cool to get resfrehed. Yesterday, my body temperature did not come down until I was sleeping and the nite became a bit cooler.  I met Josephine, a nice swedish woman, and Tresta, a young woman from Florida, to join with Tom and Peter the Irishmen from the beginning of the walk in St Jean. Today I got my first donation on the road, 5 Euros and one email from a friend for 10cents a KM. Thank you. I am very touched by all the email support, including the email from Ingrid Munro, from Jamii Bora Trust, the email from Rev Tambwe that announced a prayer group support in Congo, and others. Thank you so much for all your support. I will go read the Diku Dilenga site quickly for I have only 5 minutes left. Yes I did get a place in Zubiri but I had to sleep on the floor and it was hard, but with cardboard boxes on the ciment floor and the sleeping bag, I managed to sleep through it all for a few hours. Well its time to say goodbye.

9 septembre 2009 : Il fait toujours très chaud, anormal pour ce temps, 30°C au lieu de 20°C. Il y a beaucoup de pèlerins sur la route et c’est un peu la course aux lits, surtout dans les plus petits centres comme celui d’aujourd’hui. Nous avons eu les derniers lits de cette auberge et nous sommes arrivés á 14h00 après être parti à 7h30 ce matin. Autour de 12h00 la chaleur devient suffocante et je viens étourdi par bout. Heureusement que je suis avec de belles personnes dont un medecin. Les repas des pèlerins du soir sont copieux, délicieux et à un prix raisonnable, soit environ 10 €, quand même beaucoup de sous si on pense à ce qu’on pourrait acheter avec ça au Congo ou au Kenya. Les auberges dans lesquelles je reste sont des refuges, style dortoir, avec des lits superposés, collés par groupe de 4 lits. Il faut être fatigué pour s’endormir avec les ronfleurs (moi inclus parfois?) et autres bruits. Le coût est de 6 € environ. Les douches et toilettes sont limitées et on attend son tour. Il faut laver son linge à la main á tous les jours et l’étendre sur la corde à la linge quand il y a de la place. Les pèlerins sont tous gentils et on se souhaite tous Buen Comino quand on se voit. Aujourd’hui, j’ai mangé des figues directement de l’arbre et elles étaient délicieuses. Je regrette de ne pas parler l’espagnol car l’anglais n’est pas souvent compris.

Jeudi 10 septembre 2009 : Je me suis rendu à Los Arcos sur une distance de 21 kilometres depuis Estella. Il continue de faire très chaud et j’ai décidé de ne pas suivre les autres de mon groupe qui sont allés plus loin. Demain grosse journée de 29 km pour aller à Logrono.  Nous avons eu une belle soirée et une belle journée dans la fraternité des pèlerins et l’accueil du refuge qui porte assistance aux personnes avec des handicaps. Je suis très content de l’achalandage accrue sur le site de Diku Dilenga, ce qui va aider les gens à se sensibiliser au probleme de la pauvreté et de la solution du microcrédit et éducation des membres. Je continue de parler aux gens à tous les jours de Diku Dilenga et de la collecte de fonds.

11 septembre 2009 : Ce rapport vous parvient le 11 septembre de Longronos après une petite marche de 29 km. Il continue de faire beau et je suis parti de bonne heure vers 6h30 et je suis arrivé vers 14h15. J’ai du aller à une deuxieme auberge car la première où mes amis se trouvaient était remplie : je coucherai donc ce soir à l’auberge de l’église mais par terre mais sur un matelas (ouf!). Je me suis precipité à la seule douche des hommes, fait mon lavage quotidien puis fait un petit somme qui aurait pu être long si mon amie Josephine ne m’avait pas réveillé. Je vous ai fait parvenir des photos, une vingtaine à date, pour vous donner des images depuis le début dans les Pyrénnées. Le paysage continue d’être très beau et j’ai quitté la région de Navarronne. Il y a plein de champs de vignes où nous mangeons des raisins bleus. Il y aussi des oliviers. Demain une autre grande journée m’attend et j’espère que le sommeil sera réparateur comme hier dans une chambre de seulement quatre personnes en lits superposés dans un coin plus frais, sans des multitudes de ronfleurs et de bruits des dortoirs chauds et bruyants de l’autre partie de l’auberge.

12 septembre 2009 : Oui, j’ai dù faire 34 km, 6 km de plus que prévu, mème si je suis parti à 5h30 du matin et je suis maintenant à Azofra. L’auberge du village précédent Nãjera était fermé et aucun préavis n’avait été donné. J’etais faché parce que j’étais fatigué et j’avais mal dormi hier soir, me retrouvant sur le plancher pour la deuxiéme fois en une semaine à Logrono. Je dois dire que ma patience de pèlerin est mise à l’épreuve et aujourd’hui j’aurais failli le test.  En ce moment, je trouve que les auberges pour pèlerins sont mal organisées et ne communiquent pas entres elles pour aider le grand nombre de pèlerins sur le chemin de Compostelle. Quand on doit marcher plus de 9 heures par jour sans savoir où on va se retrouver en fin de compte, on devient plus agressif. Je trouve que nous sommes sur une course contre les autres pèlerins pour avoir un lit le soir, ce qui ne nous permet pas de concentrer sur les autres aspects du pèlerinage.

13 septembre 2009 : Je me sens beaucoup mieux aujourd’hui après avoir bien dormi hier au frais dans l’eglise. Après avoir marché 25 km, je me sens fatigué mais bien. Je suis dans une petite auberge avec un lit du bas près de la fenètre: le bonheur total quoi! Je suis avec deux autres québécois, Manon et Michel, comme compagnons pour le souper de pèlerins de ce soir à 19h30: normalement, une entrée (choix de 5 mais je prends salade mixte souvent) un plat principal (choix de 5 et je prends poulet, boeuf ou poisson) et dessert (choix de 5 yogourt, crème glacee ou flan) pour 9 ou 10 Euros. Le coucher varie entre 2 Euros pour plancher sans matelas à 6 Euros pour lit superposé dans dortoir variant de 4 à 200 mais habituellement une dizaine. Ce matin j’étais sur le chemin à 6h30 et je suis arrivé vers 2h00. Habituellement, on se laisse guider par la lune jusqu’au lever du soleil mais ce matin c´étais nuageux. Là il fait beau et c’est moins chaud. Je suis chanceux car je n’ai pas d’ampoules au pied, la technique des deux paires de bas fonctionnant. Mon mal d’épaules est mieux depuis que je positionne le sac comme il faut sur mon dos pour avoir le poids sur les hanches. Depuis deux jours, j’ai perdu deux bons compagnons de voyage, Josephine et Peter mais j’en retrouve d’autres. Un autre don de 20 Euros aujourd’hui. Il faut que je çède l’ordinateur. Continuez votre beau travail de collecte pour combattre la pauvrete et rendre notre monde meilleur.

14 septembre 2009

15 septembre 2009 : Je vous écris de Burgos après avoir parcouru environ 25 km aujourd’hui sous un temps venteux et plus frais. Hier j’ai parcouru 37 km pour dormir au monastère de San Juan de Carlos où il y avait une messe et bénédictions de pèlerins mais pas d’Internet. Je suis maintenant seul depuis deux jours ayant perdu tous mes compagnons de voyage car j’ai commencé à faire plus de distance pour rencontrer mon échéance du 8 octobre. Mon corps et mon esprit semblent ètre plus fort mais j’ai eu ma première ampoule en arrière du talon gauche, une petite, aujourd’hui. Je dors ce soir dans l’auberge des pèlerins de Burgos dans un dortoir sur le lit du dessus dans une bel endroit près de la magnifique cathédrale de Burgos. Les gens sont réceptifs quand je parle de Diku Dilenga et d’eliminer la pauvreté mais je n’ai pas eu de dons. Je suppose que c’est parce que je n’ai pas fait la demande clairement, n’est-ce pas Yvon ? Demain un peu de pluie dans les prévisions de météo. J’essaie de vous envoyer des photos aujourd’hui de la bibliotheque de Burgos.

Burgos : sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco, sur l’encyclopédie libre Wikipedia.

16 septembre 2009 : Aujourd’hui 30 km parcourus de Burgos, la belle ville avec la magnifique cathédrale jusqu’à ce petit village de Hontanas dans une belle petite auberge, pleine mais réservée par mon noveau còmpagnon, Rudi, arrivé peu avant moi. Il a plu pendant deux heures environ et il fait un peu frais mais le soleil était lá á 15h30 quand je suis arrive. L’auberge El Pertido est bien et j’ai un lit superposé du haut. J’ai bien dormi hier même si on a eu une rumeur que quelqu’un avait attrappé des puces de lit (ouache)¨; je suis allé à la source avec une québecoise et ce n’etait pas vrai, fiouf! Rudi est un capitaine de navire allemand à la retraite; il a 75 ans et deux fils, un de 49 ans et un de 6 ans avec sa nouvelle femme de 49 ans. Il doit terminer à Santiago en même temps que moi le 6 octobre. J’ai parcouru plus de 300 km à date et il reste moins de 500 à faire. Je suis dans la partie Mesanta du Chemin. Hier j’ai envoyé 12 photos nouvelles de Burgos et ce fût difficile. Mon ampoule a grossi mais je ne l’ai pas percé encore, peut-être demain. Les gens sont vraiment sympathiques ici et sur le chemin. À demain.

17 septembre 2009 : Je suis arrivé vers 16h00 aujourd’hui aprés avoir parcouru environ 28 km, avec de petits détours pour trouver une banque, puis recupérer mes bâtons de marche que j’avais oublié á la banque.  Il a fait beau et nous avons eu une bonne montée de quelques cents mètres avec une vue magnifique des environs. Je reste dans une petite auberge privée avec une piscinette que personne n’utilise parce qu’il ne fait pas assez chaud. Aussi on ne voudrait pas se donner un coup de froid á nos muscles qui travaillent si bien et si fort. L’ampoule tient le coup avec le petit bandage clair qui lui donne de la protection.  J’ai fini ma douche et mon lavage, la routine de tous les jours. Le linge est accroché sur les lignes. Hier comme il faisait froid et il n’a pas sèché, j’ai du porter mon T Shirt, mes sous vêtements et mes bas attaché à mon sac à dos avec des épingles jusqu’a ce qu’il seche. Ce matin, je dormais profondémment quand le capitaine Rudi m’a réveillé en me poussant vigoureusement vers 6h30. Faut croire que je recupérais parce que j’ai quand mème bien dormi malgré les ronflements. Comme je prenais trop de temps pour me préparer. je lui ai conseillé de partir et j’ai fait route avec Maria, des Pays Bas. Pour lunch, un bocadillo de jamon et tomato et pour déjeuner, un café com leche avec un croissant et une danoise. Tous les jours, nous sommes dépassés par des cyclistes qui font le Camino beaucoup plus vite que nous (parfois 100 km par jour). Aujourd’hui j’ai encore vu de belles églises avec des clochers qui sonnent à tous les heures et les demi-heures. Je dis trois ou quatre chapelets par jour en moyenne. Voilà, Amitiés et bisous.

18 septembre 2009 : Directement d’un café Internet au lieu de l’auberge, je vous écris vers 20h00 heure locale (6 heures de + qu’au Canada). Je suis prêt à me coucher car j’ai mangé mon gros repas de la journée plus de bonne heure (15h30) que d’habitude (19h30) et je ne remangerai pas ce soir comme je le fais d’habitude.  Ce soir je partage une chambre avec quatre autres personnes mais je suis sur un lit simple en bas (youpi) pour 9 Euros, un peu plus cher que normalement 5 Euros dans les dortoirs plus grands. Il pleut légèrement comme il a plu un peu ce matin pendant deux heures.  J’ai fait un autre distance de 27 km environ et nous étions près de la route pour terminer ce qui est un peu plus bruyant quand les autos ou camoins passent: je n’ai pas perdu mon chapeau comme l’autre jour quand un gros camion a passé vite.  La majorité du temps nous sommes sur des chemins de terre ou de pierre ou des petits chemins de campagne ce qui est bien. J’avais Rudi le capitaine et Maria comme compagnons aujourd’hui. Ce matin, j’ai eu des problèmes avec des dames parce que j’ai ouvert la lumiére à 6h20 pour finir de remplir mon sac. Une dame a refermé la lumière et je l’ai rallumé et elle l’a éteint de l’étage du haut, certains riaient et d’autres ne trouvaient pas ça drôle comme moi. J’ai déménagé mon sac dans une autre pièce pour recommencer à paqueter mon sac. Puis après le déjeuner, j’ai reparlé à une des deux dames qui m’a dit qu’elle etait dans une albergue pour se reposer: je lui ai répondu que lorsque l’on se couche à 22h00, on devrait ètre reposé à 6h00. Elle se demandait comment je pouvais trouver mon chemin à la noirceur sans lampe de poche quand je ne peux pas faire ma valise sans lumière. J’ai oublié de lui dire que je trouve le chemin le soir avant qu’il fasse noir avant de me coucher. Je me suis excusé pour le dérangement avant de partir. Là j’ai réglé le problème en m’achetant une frontale pour remplacer la flashlight que j’ai perdu il y a trois jours. Quatre jours avant d’attendre Leon et ma fète mardi prochain !!! Bye, Louis.

19 septembre 2009 : Ola Amigos! Arrivé à ce petit village vers 14h30 après un départ á 7h15 ce matin pour une distance de 27 km. Une belle journée ensoillée et venteuse sur une route droite sans histoire avec aucun village sur 17 km; beaucoup de temps pour penser à ces vieux péchés, entrecoupé de conversations avec Rudi et Maria. Pauvre Maria est tombé ce matin quand dans la noirceur du matin, elle n’a pas vu le trou dans le pavé, heureusement juste une éraflure sur le genou. Une deuxième ampoule est apparue sur mon autre pied au mème endroit sur la cheville droite. Le bandage sur l’autre continue de faire la travail sur cette ampoule qui grossit il semble mais ne crève pas. Le reste du corps semble ètre capable de continuer, sans trop de douleur et de protestation. Plus que 80 km avant Leon, la prochaine grande ville. Ce soir, on dort à trois ou quatre dans une chambre avec salle de bain au lieu du dortoir pour un supplément de 2 € (8 en tout). J’ai fait faire le lavage pour 4 €, une petite traite: il faut quand meme que je l’étende et j’ai perdu mes épingles il y a deux jours. Hier soir, les jeunes ont fêté sur la place et on a eu des feux d’artifices et pétards à minuit. Ils fêtaient encore quand on est arrivé pour notre café du déjeuner. J’ai bien dormi quand mème. Buenas Dias.

20 septembre 2009 : Longue journée aujourd’hui de 31 km avec une belle température. De petites montées et descentes à travers Sahagun et d’autres villages par une belle temperature fraiche le matin et chaude en après-midi. Ce soir, nous sommes trois dans une chambre avec trois lits. Demain il reste 37 km pour Leon; à faire en une ou deux journees ? L’ampoule du pied droit grandit à vue d’œil et je ne sais pas si je devrais la crever. Toujours avec Rudi et Maria. Une australienne nous a joint dans notre chambre et Maria a fait sa connaissance sous son costume d’Eve par accident; une chance que c’etait pas les vieux gars que nous sommes… On attend pour le seul ordinateur. Alors je vous dit bonne fin de journée.

21 septembre 2009 : Aujourd’hui bonne journée de 26 km pour me rapprocher de Leon. Temps radieux et froid le matin. À la pause de 10h30 on a dû crever l’ampoule et cette procédure a été longue et pénible, il m’a semblé. J’ai boité un peu par moments mais je me suis rendu. Un beau souper hier soir avec des gens sympathiques de partout. On se rapproche des montagnes que l’on voit à l’horizon. Toujours avec Maria et Rudi et parfois Reinhard sur les pauses et le travail sur l’ampoule. Belle auberge pour ce soir.

Louis Lamontagne fête ses 59 ans

22 septembre 2009 : Après près de 500 km depuis St-Jean Pied de Port et 16 jours de marche, aujourd’hui j’ai dû abandonner après 4 km et nous avons pris l’autobus pour terminer les 10 km jusqu’à León. L’ampoule sur le talon du pied droit me ralentissait trop et j’ai pensé qu’un jour de repos me permettrait de récupérer un peu. Nous verrons comment la cheville ira demain. Je porte les sandales maintenant pour visiter la belle cathédrale de León et un peu des environs. Comme il me reste 300 km et 15 jours, je suis encore confiant de pouvoir terminer le pèlerinage jusqu’á Santiago, si je diminue les distances de 25 km à 20 km par jour. Rudi le capitaine a acheté un sac de couchage pour les montagnes qui se pointent à l’horizon et il a filé plus loin cet après-midi en espérant nous retrouver plus tard. Nous avons terminé les 200 km de plaines de la meseta.  Il commence à y avoir moins de pèlerins dans les auberges et il fait froid le soir mais beau le jour et 25 aujourd’hui.

Ce soir je me paie un peu de luxe avec un petit hôtel, une petite récompense pour ma fête. Prenez un petite consommation ou une petite gâterie à ma santé. Wow, je commence aujourd’hui une nouvelle décennie.

Bonne fête Louis !

Louis Lamontagne

23 septembre 2009 : J’ai repris la route ce matin un peu tard (8h30) mais le repos a été bénéfique car j’ai marché 21 km avec mon sac à dos. La sortie de León a été á la fois intéressante et bruyante de cette belle ville bourdonnante d’activité. Hier soir en prenant ma marche pour digérer la pizza, j’ai trouvé des gens partout soit attablés dehors ou dans des bars dans les petites rues qui sillonnent León dans tous les sens avec des plaza qui les rejoignent parfois. Nous avons choisi la route alternative plus courte mais nous étions près de la route comme l’auberge municipal où nous restons ce soir. Nous sommes dans une chambre avec des lits superposés sur trois étages mais je doute que cette auberge se remplise ce soir car il est 15h15 et nous sommes seuls dans la chambre. L’auberge doit compter environ une soixante de lits. Une triste nouvelle dans le sens que notre ami Gerard d’Autriche nous a annoncé qu’il doit abandonner à cause d’une tendinite aux devants des jambes: le capitaine Rudi lui est 15 km devant nous et je ne crois pas que nous le rattraperons. Aussi ce belge André qui a été frappé par une auto en essayant de retrouver son chien qui était de l’autre côté de la route et qui est retourné pour être opéré dans son pays.

Alors je suis content de poursuivre ma route même si je raccourcis mes distances pour l’instant. Aujourd’hui j’ai vu une annonce qui disait 340 km jusqu’à St-Jacques de Compostelle, ce qui rends mon message qu’il restait 300 km hier inexact. Mais à ce stade-ci, je ne crois pas que c’est bien grave. Des photos ont été envoyés hier de León et elles devraient apparaître dans quelques jours, grâce au beau travail de Dominique Derrien sur le site de Diku Dilenga. Merci aussi à Yvon Dupuis et au Révérend Tambwe pour leur support infatigable.

24 septembre 2009 : Une autre belle journée ensoleillée et chaude sur ce parcours de 29 km pour rejoindre et passer un peu de temps dans cette ville d’Astorga que l’on m’avait dit belle. Nous avons pris le chemin original qui était un peu plus long mais beaucoup mieux que près de la route nationale qui était trop bruyante avec les autos et les camions qui passaient trop près dans notre parcours d’hier. Nous avons eu des nouvelles de Gerhard qui espère reprendre samedi de León et du capitaine Rudi qui est quelques kilométres devant nous. Je me suis allégé la route en faisant transporter mon sac á dos á Astorga à la première pause du matin ce qui a soulagé mon corps et mes pieds après avoir fait 4 kilométres. Je pouvais marcher aujourd’hui en déposant le talon droit plus confortablement.

Je n’ai pu entrer dans la cathédrale. La rue de l’auberge est très bruyante avec des motos qui passent. Le linge et sac de mon voisin de chambre ne sent pas bon pour ne pas dire qu’il pue. Mais les gens que l’on rencontre de tous les coins de la terre sur le Camino sont si gentils que l’on oublie la douleur et l’effort que la marche exige de notre corps et notre mental. Nous sommes tous des pèlerins qui ont les mêmes conditions et un objectif similaire, atteindre Santiago ou des points intermédiares selon le temps disponible. J’ai revu aujourd’hui Noël de la Gaspésie, rencontrer Carolina du Mexique, Jake du Connecticut et son amie.  David nous attendait avec son petit stand de limonade, d’eau et de fruits et un grand sourire au sommet d’un sentier poussiéreux : il acceptait nos sourires et nos dons comme compensation et ce sont des gens comme lui qui s’improvisent hòtes du Camino qui nous permettent de passer par dessous tout.

Ce soir, j’ai un lit du bas et mes bouchons et mon masque pour les yeux : je crois que je vais bien dormir. Demain on recommence à monter dans les montagnes avec un 300 métres de dénivellement.

25 septembre 2009 : Quelle belle journée encore aujourd’hui avec le soleil et la chaleur de l’après-midi. J’ai repris le sac à dos et parcouru 25 km jusqu’à ce petit village juché en haut d’une haute colline. Oui nous sommes de retour dans les montagnes et le paysage est vraiment beau. Les ampoules ne m’ont pas trop incommodé aujourd’hui et j’essaie un talon de caoutchouc pour amortir l’impact. Nous avons retrouvé avec joie le capitaine Rudi et soupé avec lui : il a une petite excroissance dans son dos aggravée par son sac et des pèlerins font tenter de l’aider ce soir jusqu’á ce qu’on trouve un docteur.  J’ai mangé du chevreuil ce soir et c’était délicieux avec un peu de vin bien sûr car c’est trés raisonnable. Moins que 250 km avant de rejoindre Compostelle et il me reste une dizaine de jours : je commence á ètre confiant de terminer le pèlerinage. J’espère que vous aurez une bonne fin de semaine.

26 septembre 2009 : Par une autre belle journée ensoleillée, j’ai fait seulement 21 km parce que la montagne et la vue panoramique était très belle mais la descente sur le sentier rocallieux pas facile du tout. Je devais me rendre à Ponteradda 8 km plus loin mais à 3h00, je  ne voulais pas me taper un autre deux heures pour arriver à une auberge où il n’y aurait que des lits du haut. Ici pour 7 euros, on m’a trouvé un lit du bas dans une chambre de 12 lits. Ma douche est prise, mon lavage est fait et sur la corde á linge et il est 4h30. Une autre course est commencé pour les pèlerins qui veulent ètre à Santiago pour la messe du dimanche pour voir le grand Ostensoir se balançer. Eh bien avec près de 200 km qui me restent pour 6 jours parce qu’il faut ètre là pour 10:00 le dimanche matin, je ne pense pas y être à moins d’un miracle ou d’un transport par autobus, ce qui n’est pas dans mes plans tant que mon corps et mon esprit tiendront le coup.

Pour ma dernière semaine, je compte faire le Camino seul et je l’ai annoncé à mes compagnons de route. Ceci pourrait rendre le Camino un peu plus difficile : on verra bien. Demain je compte partir plus de bonne heure avec ma lumière frontale, peut-ètre 7h15.

27 septembre 2009 : Grâce à un départ vers 7h20 et sans compagnon durant la journée, j’ai marché 31 km vers ce beau village pittoresque près d’un cours d’eau bati à flanc de montagne un peu comme Québec avec de petites rues. Grâce à Rick de Californie, j’ai eu des nouvelles du capitaine qui a vu un médecin et qui va mieux; je m’attendais à le voir ici mais je ne l’ai pas retrouvé dans les trois auberges du village. Ce soir après le souper, on aurait une cérémonie spéciale par le proprio de l’auberge qui fera un rituel de sorcellerie (quemanda). Demain, une grande étape difficile avec une grande montée de plusieurs centaines de mètres, que l’on compare aux Pyrennées. Dans les pauses, j’ai vu Paul et Béatrice du Canada, Coralie de l’ILe de la Réunion, Mme Tanake du Japon et Rita de la Hongrie vers la fin de la journée. Pour terminer, il me vient à l’esprit ce moto de sagesse vu sur une affiche griffonnée par un pèlerin : Good speed is your speed.

28 septembre 2009 : Wow quelle étape, une distance de 27 km avec une montée de 900 mètres, la plus grande depuis les Pyrennées. Heureusement que je me suis épargné en envoyant mon sac à dos par transport, pour la modique somme de 4 € : quel bon investissement. J’avais mon petit sac pour la bouteille d’eau, mon appareil photo, des fruits, des amandes et ma veste que j’ai enlevée après que la journée se soit réchauffée de 13 à 27°C. Je me faisais regarder comme un faux pèlerin le matin quand la montée a commencé, là j’avais l’air pas mal plus smatte.

Je viens juste de retrouver Maria et Rudi qui restent à l’auberge Do Cebreiro, l’auberge municipal très moderne, avec une vue magnifique de la vallée comme moi. Hier je ne l’ai pas trouvé parce qu’il était dans le village voisin. Aujourd’hui j’ai vu deux jeunes architectes Rita la hongroise et Paolo l’italien qui se sont rencontrés hier. Ils ont cheminé ensemble et beaucoup rit : est-ce que j’ai arrangé une belle rencontre ou est-ce l’intervention divine ? Hier soir le souper n »etait pas fameux et la quemanda était un flambé d’alcool dans le noir pas très sorcier finalement.

Une pensée spéciale pour mon ami Graham qui combat le cancer depuis plusieurs années : Graham I wish you strength and courage and my prayers are with you, buddy!

Demain, c’est la descente et moins de 150 km à faire. Une petite contribution de 1.5 €.

29 septembre 2009 : Encore une belle journée radieuse ensoleillée pour parcourir 21 km, terminée sur une descente assez abrupte pour retourner dans la vallée où notre auberge publique se trouve. Seulement 4 par chambres au lieu du dortoir de 100 personnes d’hier soir dans lequel je ne réussis pas à dormir… J’ai donc déménagé mon matelas par terre dans un espace commun pas utillisé la nuit pour ne plus entendre les ronflements, brassements de lits superposés et juxtaposés.

Parti à la noirceur du matin avec le capitaine, nous avons pris notre premiére pause après deux heures et demi de marche et environ dix kilomètres, soit 4 km à l’heure en moyenne. Nous sommes arrivé avant que l’auberge n’ouvre vers 2h00 de l’après-midi. J’ai découvert une troisiéme ampoule, assez petite, sur le gros orteil gauche entre lui et le premier orteil, pas une cause d’inquiétude. Un petit mal de dos aussi plus pour la nuit de sommeil que pour reprendre le sac à dos.

On peut aussi faire le Camino en bicyclette pour ceux que ceci pourrait intéresser.  Plus que 135 km et 6 jours pour terminer.  Un bonjour aujourd’hui à mes enfants, Stéphanie, Philippe, Alexandre et Véronique.

30 septembre 2009 : Par une journée ennuagée avec un peu de brume, nous avons franchi 25 km parce que nous avons pris le chemin plus long par erreur (plus long de 5 km). Le chemin était plus beau car moins près de la route en pleine campagne verdoyante. Les champs sont coupés la plupart du temps sauf pour quelques champs de blés d’Inde. J’écris sur un clavier qui ne travaille pas bien et me frustre.

Hier j’ai bien dormi et l’auberge était en pleine campagne aux abords du village. Ce soir nous couchons dans une petite pension car l’auberge municipal est fermée. J’ai reçu une invitation de Rudi pour aller le visiter à Mallorca où il habite dans cette île près de l’Espagne: très tentant.  Hier Rita avait perdu Paolo et elle cherchait à lui faire parvenir un message par les cyclistes pèlerins parce qu’il a continué plus loin qu’elle: je crois qu’il y a une romance dans l’air.

Vu aujourd’hui: La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie ( Malraux).

Espérant que tout se passe bien pour vous et que vos ampoules ne vous dérangent pas trop…

1er octobre 2009 : Oui aujourd’hui j’ai franchi la marque des 100 km et il ne reste que 90 km environ: Sarria à Portomarin est une distance de 23 km environ avecdes montées et des descentes par une journée brumeuse que le soleil n’apas réussi à percer. Donc à date, j’ai parcouru environ 700 km sur lebeau chemin du Camino.  Nous pourrions être rejoint à compter demaintenant par des pèlerins qui ne font que les derniers 100 km et quise qualifient ainsi pour recevoir leur credential de pèlerins pour ladistance minimale.

Hier, il a plu un peu pendant le souper mais très peu et noussommes entrés à notre pension assez tôt. Départ à 7h50 ce matin dans lanoirceur remplie de brume. Il nous reste trois jours de plus de 25 kmet nous rentrons à Santiago sur une courte distance pour la messe des pèlerins de lundi. Mardi je vais aller à Finnesterre, le bout dumonde.  Aujourd’hui, on a revu Jake et Diane, des Américainssympathiques, Christine de Suède qui a eu besoin de notre aide pourtraverser le haut pont avant Portomarin et j’ai rencontré quelquesquébécois dont François de Gatineau et deux Canadiens de Winnipeg. Il yavait aussi ce pauvre type avec des marques visibles sur la peau de cespunaises de lit qui menacent les pèlerins dans les auberges. L’aubergede Sarria était fermée pour fumigation. Une jeune femme de la Hollandea commandé un taxi pour se rendre à Portomarin, épuisée par une touxtenace, elle qui est parti de St-Jean et qui espère finir le Camino.

Cet après-midi le soleil est apparu finalement et nous restons dansune petite auberge privée pour 9 € chacun, trois dans une chambre de 4.Hier nous avons discuté  les leçons du Camino et une qui semblaitcommune est le fait que nous devons repousser chaque jour les limitesde notre fatigue physique.

Voilà pour aujourd’hui. Merci à Dominique, Yvon et Révérend Tambwe pour leur support continu et quotidien.

2 octobre 2009 : Une randonnée de 25 km dans la belle nature du Nord de l’Espagne par une journée ensoleillée avec des montées et descentes assez prononcées. Plus d’achalandage sur les sentiers de gravelle à côté des champs, des prés où broutent des vaches, des moutons à travers des villages où se cotoient des maisons anciennes délabrées et des nouvelles maisons. Certains disent que le Camino a permis de redonner vie à des villages qui étaient devenus déserts.

La routine de deux heures de marche suivie de pauses de 30 minutes continuent avec le sentiment que le chemin prendra bientòt fin. Toujours intéressants de revoir des visages familiers pour voir ce qu’ils vivent ou ce qu’ils ont vu ou entendu sur le chemin ou dans les pauses. En restant en pension, on voit les gens sur les terrasses à la fin de la journée ; les soirées commençent á ètre plus froide comme les matinées et on mange le souper à l’intérieur aprés quelques biéres. Le vin accompagne toujours les repas de pèlerins qui sont nourrissants et raisonnables.

Il reste deux jours de 30 km et une courte journée pour rentrer à Santiago mardi pour la messe des pellerins.  Je vais rentrer le 8 octobre comme prévu de Toulouse en passant par Munich avec Lufthansa.

3 octobre 2009 : Oui je suis presque rendu à Santiago, à peine á 5 km pour être à la messe de demain et avoir un bonne place. Aujourd’hui j’ai franchi 65 km, pas tous à pied : j’ai fait 30 km à pied sans mon sac puis j’ai ramassé le sac á Arzua. Quand j’ai appris qu’il serait moins cher de prendre le bus que d’envoyer le sac plus loin, j’ai sauté dans l’autobus d’Arzua à Lavacolla pour me laisser seulement 10 km pour demain matin.

Rendu à Lavacolla, je n’ai rien trouvé jusqu’à ce que j’arrive à cette super grosse auberge de 500 lits de San Marcos situé à Monte Del Gonzo. Je suis seul pour l’instant dans une chambre de 8 lits. Il a commencé à pleuvoir et mon linge se fera mouillé pendant que je vous écris. J’ai laissé derrière le capitaine et Maria et Manon et Michel qui ont tous refusés de prendre l’autobus : tant pis pour eux autres.

4 octobre 2009 : Quelle joie de retrouver tous les pèlerins que j’ai cotoyé durant les dernières semaines à la messe des pèlerins de midi. J’ai marché les cinq derniers kilomètres ce matin de l’auberge de San Marcos à Monte del Gozo sous une pluie légère. Arrivé à l’église deux heures avant pour avoir une place de choix pour voir le spectacle de l’Ostensoir géant, je me suis retrouvé à la messe de 10 heures tout en espagnol. J’en ai profité pour aller obternir mon certificat de crédential qu’ils m’ont remis en latin avec mon nom en latin dont je ne me souviens plus mais ils ont oublié de le dater alors je dois retourner.

Puis de retour à la messe pour attendre une bonne heure en voyant Rita et Paolo et d’autres. La messe chantée en grégorien par une sœur avec une belle voix comme mon père le faisait quand j’étais à la grand messe avec lui petit gars commence. Les épitres sont lus par des pèlerins et le premier en était tout ému. Finalement la communion puis la bénédiction et la messe est finie. Ils n’ont pas balancé le grand Ostensoir. Un local qui m’a loué une chambre près de la cathédrale m’a dit que ceci relevait des ordres religieux. Peut-être qu’on ne le méritait pas parce qu’ils passaient leur temps à nous dire « chuttt » et faire des annnonces qu’on devait observer le silence dans ce lieu religieux et on écoutait pas. Quand même.

Demain je vais à Finnistère en autobus puis après je dois retourner à Toulouse pour mon vol de retour. Donc j’ai marché 790 km environ, moins 10 km près de León et 30 km hier de Arzua à Lavacolle. Ce soir on fête notre belle expérience du Camino avec d’autres pèlerins avec un souper.

5 octobre 2009 : L’automne est arrivé depuis hier avec cette pluie tenace qui varie seulement en intensité. Le cathédrale est le point de rencontre de tous les pèlerins.  Ce midi, après une matinée grasse, on a rejoint le capitaine Rudi et Maria pour un lunch au chic Restaurante del Casino, la place pour les pèlerins où l’on mange bien dans le confort des siéges confortables style salon avec un vidéo de pellerins sur le Camino et deux grandes fenêtres ouvertes d’où l’on peut voir tout le monde circuler et prendre des nouvelles des pèlerins qui passent et que l’on reconnait ou qui nous reconnaissent. Il y avait aussi Paul et sa femme Béatrice qui m’a donné de l’information sur le long voyage en train que j’entreprends demain de Santiago vers Hendaye en France: ce voyage qui commence à 9h15 et se termine à 20h50 retracera mon itinéraire du Camino à l’inverse, avec deux changements de trains, dont le deuxième parce que la grosseur des rails est différente en Espagne et en France. On a appris que l’Ostensoir a été balancé dans la messe du samedi mais qu’il est brisé maintenant et c’est pour ça qu’il n’a pas été balancé à la messe du dimanche d’hier.  J’ai hâte de rentrer maintenant parce que le Camino est terminé et je ne suis pas allé á Finesterre à cause de la pluie et que ça prenait 6 heures d’autobus, trois pour aller et trois pour le retour.  Je n’ai pas hâte de revoir la température automnale pluvieuse et froide qui m’a transi hier.

Pour la collecte de fonds, nous avons dépassé le cap des 4.200 $ et j’espère toujours ramasser des sous jusqu’à la présentation du Révérend Tambwe prévu pour le 23 et 24 octobre qui pourrait être remis au 30 et 31 octobre.  L’objectif de 5.000 $ est donc toujours atteignable.  Je compte faire des présentations sur le Camino à mon retour. Laissez-moi savoir si vous voulez organiser une présentation pour vous ou vos amis.

Une pensée: Le bonheur est à l’intérieur de vous, nulle part ailleurs.

Buenas tardes amigos

6 octobre 2009 : dans le train entre Santiago de Compostella, en Espagne, et Toulouse, en France.

7 et 8 octobre 2009 : dans l’avion entre Toulouse, en France, et Montréal, au Canada ; avec un détour par Munich, en Allemagne.

Épilogue

Avant même son retour sur le sol canadien, Louis se met à disposition de tous ceux qui voudraient entendre son récit et ses leçons de voyage de vive voix. En considérant les promesses de dons accumulées tout au long de sa marche (750 km), les commandites devraient dégager un peu plus de 4.000 $ pour l’organisation de Diku Dilenga au Canada. Bien que la somme recueillies dépassent nos attentes, Louis s’engage à continuer son travail de sensibilisation pour atteindre l’objectif de 5.000 $ ! Si vous voulez participer, envoyer votre intention de don à l’adresse de courriel soutenir-louis@diku-dilenga.org.

Encore merci Louis pour la belle sensibilisation autour des activités de Diku Dilenga, autour du microcrédit en particulier, autour du sort des plus pauvres en général.

Au plaisir de te revoir parmi nous bientôt,

A+, Dom

Références :

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