Méthodogie du jumelage d’écoliers

Ici, il ne s’agit pas de théorie, mais de méthodologie empirique. Nous exposons un processus qui s’adapte aux difficultés rencontrées.

Recherche d’enfants congolais

Parce que les moyens de communication entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Canada sont limités et dispendieux (Cf. section « Échanges de courriers » plus bas), le recrutement de candidats au jumelage se fait d’abord en RDC. Comme il est plus facile d’enrôler des enfants canadiens, nous ne souhaitons décevoir ces derniers parce que nous aurions du mal à leur trouver rapidement des correspondants congolais.

En RDC, les enfants sont approchés individuellement par les membres de Diku Dilenga. Les volontaires écrivent un petit mot les décrivant, et donnant de l’information sur leur lieu de vie et leurs aspirations. Les responsables prennent des photos de ces enfants pour illustrer leur fiche signalétique.

Recherche d’enfants canadiens

Les enfants canadiens sont approchés via leur institution scolaire, notamment pour que les professeurs puissent accéder à notre matériel éducatif.

Puisque les jumelages doivent se faire sur une base volontaire, les proposer sous forme parascolaire est peut-être l’approche la plus simple. Les membres impliqués de Diku Dilenga apportent des cartes géographiques, de grandes photographies, et des vidéos. Chaque séance peut se sub-diviser en une partie éducative et une partie avec la lecture des lettres reçues et l’écriture de lettres de réponses.

La motivation du jumelage est d’offrir un soutien (moral et possiblement matériel) aux enfants congolais, d’informer les enfants canadiens à la réalité africaine par le biais de la RDC, et aussi d’avoir du plaisir !

Pour la partie plaisir, nous aurons l’aide à la diaspora congolaise pour avoir de la nourriture et des recettes locales, pour avoir de la musique, voire des musiciens, avec des instruments traditionnels (tels des djembés ou des didjiridus).

Participation financière 

Note : les montants énoncés ci-dessous le sont à titre indicatif seulement ! Ils seront ajustés une fois que le programme aura complètement été évalué.

Dans le cadre de cette activité parascolaire, nous envisageons demander une contribution de 5 $ par séance pour aider à couvrir les frais d’expédition aller et retour des courriers et colis.

Lorsque le jumelage continue en dehors de ces activités parascolaires, les parents se voient demandé une contribution minimale de 100 $ par année, libre à eux d’offrir plus. Avec l’enregistrement de Diku Dilenga en tant qu’organisme de charité, nous pourrons émettre des reçus d’impôt correspondant.

Il est clair que tout surplus financier dégagé au titre de cette activité de jumelage sera affecté à des activités éducatives en RDC. Diku Dilenga s’engage à offrir un moyen (électronique, vraisemblablement) de suivi de l’allocation des dons. Bien sûr, cela ne sera pas individualisé, mais au moins il sera possible de suivre de quelle manière le budget global de cette activité est utilisé.

Échanges de courriers

L’acheminement de courrier (lettres et colis) au Canada, tel qu’offert par Postes Canada est sûr et rapide. Ce n’est pas le cas en RDC ou l’acheminement est lent et les colis se perdent, sans parler du système des adresses postales qui a de grandes lacunes.

Lorsqu’il s’agit d’échanger des courriers ou des colis, Diku Dilenga recommande d’utiliser les services du groupement Express Mail Service (EMS) dont fait partie Postes Canada avec l’offre Xpresspost International. Pour un coût moyennement élevé, le transport est assuré. En plus de l’adresse postale, si elle est disponible, il est important d’inscrire un numéro de téléphone pour que le correspondant EMS local contact le récipiendaire pour convenir des modalités de la livraison. Il faut aussi communiquer au correspondant le numéro du bordereau d’envoi pour qu’il puisse retirer le colis.

Pour limiter les coûts d’expédition, et donc favoriser des échanges plus fréquents, Diku Dilenga offre de prendre en charge le regroupement des courriers dans chaque pays, puis l’acheminement groupé par un service EMS, et enfin de la distribution dans le pays correspondant. C’est une pratique importante pour les congolais pour plusieurs raisons :

  • Parce que les enfants participant aux programmes de jumelage risquent d’être dans des villages dispersés pour lesquels la distribution par le service EMS s’avérera plus difficile.
  • Parce qu’il faut s’assurer que les bons enfants reçoivent les bons courriers, qu’il faudra peut-être les aider à lire et à bien comprendre cette correspondance.
  • Parce qu’il faudra les aider à rédiger à leur tour et prendre en charge les frais d’expédition.

Diku Dilenga comprend que cela peut induire des délais dans les échanges de correspondances, mais c’est l’assurance de leur acheminement qui nous apparaît le plus important. 

Pour ceux ayant des besoins distincts et souhaitant faire acheminer les courriers et colis par eux-mêmes, il y aussi les services de base pour la RDC de Postes Canada.

Échanges électroniques

À un moment, en fonction de l’évolution des services informatiques de Diku Dilenga en RDC, il est possible que les responsables congolais pourront se déplacer dans les écoles avec du matériel connecté à Internet.

Diku Dilenga pourra alors attribuer aux enfants congolais une adresse électronique a laquelle les enfants canadiens pourront envoyer des messages avec des illustrations. Les membres de Diku Dilenga s’occuperont d’imprimer ces courriers pour que les enfants puissent les garder. Le matériel multimédia sera soit accessible par chacun sur des ordinateurs, soit projeté dans les classes.

Au début de la relation de correspondance, ce n’est pas le medium que nous souhaitons favoriser parce que nous allons inviter les enfants canadiens, souvent plus riches, a expédier du matériel éducatif (crayons, gommes, cahiers, bloc-notes, etc.) aux enfants congolais, malheureusement plus pauvres.

À un moment, nous pensons que l’outil électronique nous permettra d’économiser sur les frais de transport, et que l’argent ainsi économisé pourra être investi dans du matériel pédagogique sur place.

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