Renforcer l’autonomie des plus pauvres par la microfinance

Le microcrédit a acquis ses lettres de noblesse grâce à des visionnaires comme Muhannad Yunus (Grameen), Ingrid Munro (Jamii Bora Trust), Sam Daley Harris (Campagne du Sommet de Microcrédit), John Hatch (anciennement Finca et Village Banking) ainsi que plusieurs autres.

Nous croyons fermement que la microfinance est un outil de développement qui doit être financé davantage et soutenu par les pays industrialisés dont le Canada, notamment par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), la Banque mondiale et d’autres intervenants du milieu. Il ne faut pas négliger ce précieux outil afin de renforcer l’autonomie des populations très pauvres.

Nous sommes heureux que la Banque mondiale, par l’entremise de la Société financière internationale, ait investi 132 millions de dollars américains en microfinancement au cours de l’année financière 2006. Toutefois, la banque a confirmé qu’elle ne peut pas évaluer dans son ensemble, le montant des fonds de l’AID consacré à la microfinance ni la portion de ce crédit qui profite aux populations très pauvres, c’est-à-dire les personnes qui vivent avec un dollar ou moins par jour. Afin de profiter de cet outil critique de développement, nous nous joignons à RÉSULTATS Canada pour demander que la Banque mondiale :

  • augmente son investissement dans les programmes efficaces de microfinancement ayant la capacité et/ou ayant prouvé qu’ils pouvaient atteindre un grand nombre de personnes très pauvres ;
  • s’engage à s’assurer que la moitié de ces ressources profite directement aux personnes qui vivent avec un dollar ou moins par jour ;
  • exige l’utilisation d’outils de mesure de la pauvreté peu coûteux pour évaluer le niveau de pauvreté des emprunteurs et assurer ainsi le respect de l’objectif précédent ; et
  • fasse rapport régulièrement des résultats obtenus.

Pour ce qui est de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), nous ne pouvons que l’inviter à suivre l’exemple de la Banque mondiale. Un plus grand investissement dans des projets de microcrédit générera un meilleur potentiel comme ceux de Diku Dilenga et Jamii Bora Trust, et ce, dans les régions où l’on retrouve davantage de pauvreté.

Le graphique ci-après, de l’Agence canadienne de développement international, vous dit quelque chose ?

Progression de la pauvreté

 La pauvreté régresse partout dans le monde, à l’exception de certaines régions d’Afrique, notamment l’Afrique subsaharienne. Formée de 47 pays et peuplée d’environ 700 millions d’habitants (début XXIe siècle), l’Afrique subsaharienne est la partie du continent la plus démunie. Malgré un riche potentiel d’exploitation de ressources, le Congo fait également partie de la liste des pays parmi les plus pauvres. Consulter l’adresse suivante : http://www.canadiangeographic.ca/worldmap/cida/poverty.asp?language=FR

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