La microfinance : un outil anti-pauvreté

La communauté internationale s’est engagée à réduire de moitié la pauvreté dans le monde, d’ici 2015. Ce tout premier objectif du millénaire pour le développement (OMD), est sans aucun doute possible car que le monde a déjà franchi plus que la mi-parcours.

Dans son discours du 20 juin 2005, lors de la Conférence internationale de Paris sur la microfinance, M. Jacques Chirac, président français, disait : « Pour l’atteindre, il faut que les intervenants mobilisent des moyens importants et nouveaux. … La microfinance peut jouer un rôle déterminant parce qu’elle permet aux plus démunis de se projeter au‑delà de l’horizon de la survie et de construire un avenir de dignité. Tous les exemples nous le prouvent. »

http://www.ambafrance-cm.org/article.php3?id_article=472.

M. Chirac ajoute : « Des réussites éclatantes démontrent le caractère universel de cet instrument pour lutter contre l’exclusion, car il s’appuie sur le meilleur de l’homme : la solidarité, la confiance, la dignité et l’esprit d’entreprise. »

Avec plus de 100 millions de familles parmi les plus pauvres, bénéficiant aujourd’hui du microcrédit, ce formidable outil a véritablement fait ses preuves et a obtenu ses lettres de noblesse. Parmi les réussites à retenir, on ne peut passer sous silence celle du père du microcrédit, le Prix Nobel de la paix 2006, le Dr. Muhammad Yunus et sa Grameen Bank. Afin de passer le cap des 100 millions d’emprunteurs, plusieurs autres succès ont contribué à l’avancé de ce mouvement mondial. Plusieurs à travers le monde sont répertoriés minutieusement et prennent part à la Campagne du Sommet global du microcrédit, consulter : http://www.microcreditsummit.org/french/index.html.

Ce sommet doit servir de guide à des objectifs plus ambitieux dont la date de livraison concorde avec celle des OMD :

  • prévoir que 175 millions de familles, les plus pauvres de la terre, notamment les femmes de ces familles, recevront des prêts qui leur permettront d’exercer une activité indépendante ainsi que d’autres services financiers et commerciaux, d’ici l’an 2015 ;
  • s’assurer que 100 millions des familles les plus pauvres au monde passeront de moins de 1 $US par jour ajusté à la parité du pouvoir d’achat (PPA), à plus de 1 $ US par jour ajusté au PPA, d’ici la fin de 2015.

Nous voulons mentionner qu’un fournisseur en particulier ressort et mérite une mention tout à fait spéciale. Il s’agit du Jamii Bora Trust, au Kenya. Une histoire de microcrédit qui a pris forme en 1999, avec 50 mendiantes des bidons-villes de Nairobi. Depuis ce temps, ces femmes et leurs familles sont sorties de la pauvreté et ce, grâce au microcrédit. Ce fournisseur de microcrédit, fondé par Mme Ingrid Munro, a maintenant plusieurs centaines de milliers d’emprunteurs (170 000 au total, fin juin 2007). En majorité des femmes, maximisant ainsi son impact sur la famille, qui se sont également sorties de la pauvreté ou sont en voie de le faire.

Oui, la microfinance, est un outil qui fonctionne véritablement en faveur des plus pauvres, même les plus démunis. Cet outil de prédilection promulgué par les Nations Unies et notamment par le Canada est, de toute évidence, sous-utilisé par les organismes d’aide humanitaire des pays signataires aux Objectifs du millénaire pour le développement OMD. Paradoxalement, malgré un développement accentué au cours de la dernière décennie, la microfinance n’est pas plus utilisée aussi abondamment par les organismes d’aide canadiens et les objectifs fixés avec les OMD risquent de ne pas être respectés pour le rendez-vous de 2015.

Nous vous invitons à visualiser le vidéo-clip sur les Objectifs du millénaire pour le développement : http://www.bigpicturesmallworld.com/UNEP2/UNEP2Movie.html . Pour obtenir plus d’information, visitez le site web suivant : http://www.un.org/french/millenniumgoals/.

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