Récolte du manioc au village de Bena Lala

Le 17 février dernier, le révérend Tambwe Musangelu nous a partagé son projet de mise en culture d’un champ de manioc et de blé dans le village de Bena Lala, du district de Dibaya, dans le province du Kasaï Central.

Par manque de support financier, l’organisation de Diku Dilenga n’a pu mettre en œuvre que 2 hectares de culture. C’est la variété Obama, importée du Nigéria (le Nigéria est le plus grand producteur de manioc au monde) et distributée par l’Institut national de recherche agronomique (INERA) de Ngandajika, de la province de Lomami.

À l’occasion de la mise-en-culture, 150 petits emplois ont été créés pour les différentes activiés : défrichage, dessouchage, semi, gardiennage, sarclage, récolte, traitement jusqu’au séchage et mis en sacs. Ce projet a fourni entre 30 et 40 tonnes de cossettes de manioc, qui vendu à 1 $ le kilo, offrira un revenu de plus de 30 000 $. Les feuilles aussi ont été récoltéés et partiellement vendues (elles sont riches en protéines et minéraux). Les revenus profiteront aux membres de la communauté à 30% et le reste sera réinvesti en faveur d’autres villages du même district.

La communauté a bénéficié d’un projet du Fond Social du gouvernement, soutenu par un financement de la Banque mondiale : la construction d’un puit d’eau potable dans le village. L’eau rendue accessible localement a permis le trempage des cossettes fraîches sur place. Sans le puit, il aurait fallu se rendre à une source située dans la forêt à 2 km du village. Tremper le manioc dans de l’eau pendant cinq jours avant de le sécher puis le manger permet de réduire fortement le niveau de cyanure et ainsi le rendre comestible (source: Wikipedia).

Des boutures de manioc ont aussi été distribuées aux villages des alentours de Bena Lala. Le révérend Tambwe estime : dans les 24 prochains mois la faim sera vaincue, les revenus de petits producteurs agricoles seront améliorés.

Les photographies ci-dessous illustrent une des nombreuses activités de récoltes des racines et de préparation des cossettes, jusqu’à en avoir réduites en poudre.


Dom Derrien

Références

Ce contenu a été publié dans Coopérative, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.